dimanche 23 décembre 2012

Résultats des ventes aux enchères
de Maria Lagrange
 
Novembre et Décembre 2012


samedi 8 décembre 2012





 Contact : Andrea QUEJUAN B.
Courtier Spécialiste de la Signature Lagrange

Portable : (00 33) 6.76.67.22.05 – Mail : andreacourtierlagrange@hotmail.fr

 
 Textes : Bérengère Lepine
                  Historienne de l'art
Traductions à l'espagnol : Andrea Quejuan B.
 
 
 Les Protecteurs/ Los Protectores
Les Protecteurs
 
1988-1995
Huile et soie en tissu et papier sur toile de lin
signée en bas à gauche 22 x 16 cm
Provenance : Atelier de l'artiste
Collection particulière, Paris

Les Protecteurs de Maria Lagrange semble figurer parmi les tableaux les plus descriptifs et immédiatement accessibles de sa série : La Divine Comédie. Nous voyons deux corps célestes, revêtus de blanc, dans un ciel rehaussé d’éclats bleu-turquoises planant par-dessus une terre verte luxuriante et des montagnes aux couleurs ocre découpées par le torrent. A gauche figure un personnage allongé et habillé en vert.

Au premier regard, cette scène semble dépeindre très simplement le Purgatoire tel qu’il est chanté par Dante. Les figures blanches apparaissent comme des anges qui veillent sur le poète pendant son voyage à travers ce deuxième royaume…

Cependant, Lagrange nous invite, à travers sa technique de figuration graduelle, à dépasser le récit immédiat de la scène afin de pénétrer le sens profond du tableau. Nous réalisons ainsi que ce corps céleste symbolise les vols de la mort – opération monstrueuse par laquelle le régime dictatorial de l’Argentine s’est débarrassé de nombreux opposants – tandis que le personnage à gauche personnifie la mémoire de la justice. Cet acte funeste de disparition réapparaît sous les traits – ironiques – d’un corps angélique « protecteur », exprimant par là toute l’hypocrisie et le mensonge incarnés par la dictature.

Il est intéressant de constater le traitement spatial de la composition. Les deux figures blanches occupent l’espace des deux tiers du tableau mais semblent démesurément grands par rapport à la terre auquel se rattache le personnage en vert. Inspirée par la peinture chinoise, Lagrange déploie deux perspectives différentes pour distinguer la sphère des vols de la mort de celle de la justice. Et pourtant ces deux sphères s’interpénètrent et semblent entrer dans un dialogue comme pour exprimer l’espoir qu’une justice plénière soit un jour rendu.
 
 
Los protectores
 
1988-1995
Oleo y seda en tela y papel, sobre tela de lino.
Firmado abajo a la izquierda
22 x 16 cm
Procedencia: El taller del Artista
Colección privada, París

Los protectores de Maria Lagrange parecen figurar entre los cuadros más descriptivos e inmediatamente accesibles de su serie: La Divina Comedia. Vemos dos cuerpos celestes, revestidos de blanco, en un cielo realzado por fragmentos de azules-turquesa, planeando por encima de una tierra verde lujuriosa y montañas en color ocre, recortadas por un torrente. A la izquierda, figura un personaje recostado y vestido en verde.

A primera vista, esta escena parece describir simplemente el Purgatorio tal cual como lo cantaba el Dante. Las figuras blancas aparecen como ángeles que velan encima del poeta durante su viaje a través del segundo reino…

Sin embargo, Lagrange nos invita, a través de su técnica de la Figuración Gradual a sobrepasar el relato inmediato de la escena, con el fin de penetrar en el sentido profundo del cuadro. Nos damos cuenta, que este cuerpo celeste simboliza “los vuelos de la muerte” –operación monstruosa en la cual el régimen dictatorial de la Argentina se deshacía de numerosos opositores-, mientras que la figura que se encuentra a la izquierda, personifica la memoria de la justicia. Este acto funesto de la desaparición, reaparece sobre los trazos–irónicamente- de un cuerpo angelical “protector”, expresando allí toda la hipocresía y la mentira encarnada por la dictadura.

Es interesante constatar el tratamiento espacial de la composición. Las dos figuras blancas ocupan el espacio de dos tercios del cuadro, parece desproporcionadamente grande en relación con la tierra a la que pertenece el personaje en verde. Inspirada por
la pintura china, Lagrange despliega dos perspectivas diferentes para distinguir la esfera de “los vuelos de la muerte” de la de la justicia. Y sin embrago, estas dos esferas se interpenetran y parecen entrar en un dialogo para expresar la esperanza que algún día regrese la justicia plenaria.


 
 
 
Les danseurs d'Oriente / Los Bailarines de Oriente

 
 
Les danseurs d’Orient

1988-1995
Huile et soie en tissu et papier sur toile de lin signée en bas à droite
22 x 16 cm
Provenance : Atelier de l'artiste
Collection particulière, Paris


«L’agréable couleur du saphir d’Orient
Qui baignait de l’azur la pureté sereine
Limpide jusqu’aux bords du lointain horizon.
S’offrit une autre fois à mes regards charmés,
Sitôt que je sortis de l’atmosphère morte
Qui peinait à la fois et mes yeux et mon cœur. »


Dans ce tableau, nous quittons définitivement l’horreur de l’Enfer pour nous trouver dans un royaume plus heureux et plus gai. Du fond gris-opale se détachent des éclats de bleu – ce saphir d’Orient, baignant la composition d’une pureté sereine – ainsi que des rehauts de blanc et de rouge, référence peut-être au « beau visage blanc et vermeil de l’aurore, prenant, avec le temps, des tons de feuille morte. »


C’est au cœur de cette ambiance paisible, remplie d’espérance, que le chant lyrique de la Divine Comédie se meut en danse. A gauche nous distinguons un corps drapé de blanc et cintré d’une écharpe rouge élançant deux bras bleus à droite vers un deuxième corps qui projette ses bras blancs vers la gauche. Mais ce qui importe ici ce n’est pas tant la mise en scène de la danse à travers des personnages, mais l’évocation de l’acte même de la danse. Les deux corps se rejoignent au centre du tableau pour créer un mouvement circulaire qui évoque la danse de Matisse, interrompu seulement au sommet par ces deux paires de bras qui servent à rythmer le tempo. Les éclats de bleus et de blancs se répondent à travers une composition diagonale, modulant ainsi la cadence tandis que les taches rouges soulignent le mouvement circulaire afin de donner une harmonie à l’ensemble. La danse semble se désincarner des personnages afin de s’exprimer dans son état pur.

 
Los bailarines de Oriente
1988-1995
Oleo y seda en tela y papel, sobre tela de lino
Firmado abajo a la derecha
22 x 16 cm
Procedencia: El taller del Artista
Colección privada, París
 “El agradable color del zafiro de Oriente
Que bañaba de azul la pureza serena
Límpido hasta los bordes del horizonte lejano.
Se ofreció otra vez a mis miradas encantadas,
Tan pronto como salí de la atmosfera muerta
Que apenaba a la vez  mis ojos y  mi corazón”.
En este cuadro, nos alejamos definitivamente de los horrores del infierno para sumergirnos en un reino más feliz y alegre. Desde el fondo gris-opalino se desprenden destellos del azul – el zafiro de Oriente, que baña la composición de una pureza serena - así como los relieves de blanco y rojo, referencian al "bello rostro blanco y sonrosado de la aurora, para transformarse con el tiempo en tonos de hoja muerta".
Es en el corazón de esta atmosfera apacible, llena de esperanza, que el canto lirico de la Divina Comedia propulsa su danza. A la izquierda, se distingue un cuerpo revestido de blanco, cimbrado por una chalina roja, desplegando dos brazos azules hacia la derecha de un segundo cuerpo que proyecta sus brazos blancos hacia la izquierda. Pero lo que aquí importa, no es tanto la puesta en escena de la danza a través de los personajes, sino la evocación del acto mismo de bailar. Los dos cuerpos se reúnen en el centro del cuadro para crear un movimiento circular, recordándonos la danza de Matisse, interrumpido solamente en la cúspide por estos dos pares de brazos que sirven para marcar el tempo. Los destellos azules y blancos, se replican a través de una composición diagonal modulando así la cadencia, mientras que las manchas rojas, marcan el movimiento circular con el fin de darle una armonía al conjunto. La danza parece desencarnarse de los personajes para expresarse en su estado más puro.

L'arrivée de la victoire / La llegada de la victoria 
 
 
L’arrivée de la Victoire

 

1988-1995
Huile, soie en tissu et papier sur toile de lin
signée en bas à droite
22 x 16 cm
Provenance : Atelier de l'artiste
Collection particulière, Paris

 
En haut à gauche, revêtue de tons oranges rosés, figure un personnage suspendu dans les airs, brandissant un drapeau rouge et blanc duquel semble se dégager un éclat de lumière. Par sa posture et ses attributs ce personnage évoque la figure de la Liberté du célèbre tableau : La Liberté Guidant le Peuple, exécuté par Delacroix en 1830 à la suite des Trois Glorieuses. De cette allusion découle le sens iconographique de ce personnage central.
 
Personnifiant la Victoire, cette figure proclame l’arrivée de la République et promet ainsi une période de sérénité après la funeste descente aux enfers dictée par la junte militaire argentine. Ce temps de grâce est affiché d’une part, par la gaieté des couleurs vertes, oranges, roses et bleus qui animent le tableau et d’autre part, à travers le mouvement circulaire des figures blanches. Les lignes courbes et amples qui dessinent ce groupe, la fluidité des gestes qui n’effacent cependant pas le dynamisme et la cadence du mouvement ajoutent ainsi une touche d’allégresse à la scène.

 
Les danseurs tournent autour de la Victoire qui semble mener le rythme du mouvement. Quelque part, c’est comme si la victoire émanait du sein du peuple, trouvant son origine au cœur même de cette union et de cette harmonie parfaites.

La llegada de la Victoria
 

1988-1995
Oleo, Seda en tela y papel, sobre tela de lino.
Firmado abajo a la derecha
22 x 16 cm           
Procedencia: El taller del Artista
Colección privada, París

Arriba a la izquierda, revestida en tonos naranja rosados, figura un personaje suspendido en el aire, agitando una bandera roja y blanca, el cual parece liberar una explosión de luz. Por la postura y sus atributos, este personaje evoca la figura de La Libertad, célebre cuadro: La Libertad Guiando al Pueblo, pintado por Delacroix en 1830, como consecuencia de “Los Tres Gloriosos”(Revolución de julio). De esta alusión deriva el significado iconográfico de este personaje central.

Personificando la Victoria, este personaje proclama la llegada de La República y promete así un periodo de serenidad tras el fatal descenso a los infiernos dictado por la junta militar argentina. Este tiempo de gracia, está revelado de una parte, por de la alegría de los colores verdes, naranja, rosado y azul que animan el cuadro y por otra parte, a través del movimiento circular de las figuras en blanco. Las líneas curvas y amplias que dibujan este grupo, la fluidez de gestos que sin embargo no desvanecen el dinamismo y la cadencia del movimiento, agregan también un toque de exaltación a la escena.

Los bailarines giran alrededor de la Victoria que parece ser quien conduce el ritmo del movimiento. De alguna manera, es como si la victoria emanara del seno del pueblo, encontrando su origen en el corazón mismo de esta unión y de esta armonía perfecta.

 
 
Le combat de la mère / El combate de la madre 
 

 



Le combat de la mère
1988-1995
Huile, pastel, glacis et soie en tissu et papier sur toile de lin
signée en bas à droite
26 x 35 cm
Provenance : Atelier de l'artiste
Collection particulière, Paris
Dans un ciel enflammé de pourpre, nous voyons à droite du tableau quatre visages de femmes drapées d’un voile blanc. Il s’agit ici d’une représentation allégorique des quatorze Mères de la place de Mai - ces mères argentines dont les enfants ont « disparu » - qui, depuis le 30 avril 1977, se rencontrent sur la Plaza de Mayo en face de la Casa Rosada pour se battre contre la violation des droits humains. Les foulards blancs qu’elles portent sont à la foi le symbole des langes en tissu de leurs bébés assassinés et un signe de leur protestation non-violente. A gauche figure le profil d’un homme drapé de voiles blancs également, mais qui sont entachés de noir, symbole du régime dictatorial avec tout ce que celui-ci incarne de plus sombre. Ainsi s’oppose l’amour maternel à l’inhumanité dictatoriale, l’innocence au mal, la douceur à la violence.
La matière du tableau joue un rôle central. Les zones de glacis se juxtaposent aux parties où la peinture, finement appliquée, laisse transparaitre la toile. Le tissu de soie, toujours présent dans les tableaux qui composent la série de la Divine Comédie, prend ici un relief particulier et s’ajoute à la toile pour doter le tableau d’une sensation tactile. La matière est omniprésente et fait appel à la présence charnelle de ces enfants « disparus », refusant ainsi la simple acceptation de leur immatérialité.
Un espace diagonale sépare ces deux figures. Aucune rencontre ; aucun échange, ni même dans les regards. Les mères se tournent vers le spectateur, tandis que la figure de l’Etat affirme son pouvoir en abaissant son regard vers les mères. Il semblerait qu’un abime infranchissable se soit creusé entre ces deux entités, bloquant toute tentative de dialogue.
Et pourtant… Ce visage maternel et immaculé évoque la figure de la Vierge Marie qui, dans le XXXIIIe chant de Dante, est « le flambeau de la charité […], la vraie fontaine d’espérance. » C’est de cette Dame que Dante écrit : « Tu es si grande, et si grand est ton pouvoir […] Ta bonté non-seulement secourt qui demande, mais d’elle-même, souvent, elle prévient le demander. »
De fait, cette espérance et ce pouvoir surnaturels animent le combat de ces Mères de la place de Mai.
 

El combate de la madre
 
1988-1995
Óleo, seda en tela y papel, pastel, glacis, sobre tela de lino.
Firmado abajo a la derecha
26 x 35 cm
Procedencia: El taller del Artista
Colección privada, París
 
En un cielo púrpura encendido, vemos a la derecha del cuadro, cuatro rostros de mujeres envueltas en un velo blanco. Esta es una representación alegórica de las catorce Madres de Plaza de Mayo – las madres argentinas cuyos hijos “desaparecidos” – que, desde el 30 de abril de 1977, se reúnen en la Plaza de mayo frente a la Casa Rosada para luchar contra la violación de los derechos humanos. El velo blanco que ellas portan son a la vez, el símbolo de los pañales de tela de sus bebes asesinados y el signo de su protesta no-violenta. A la izquierda, figura el perfil de un hombre envuelto igualmente en velos blancos, pero está manchado de negro, símbolo del régimen dictatorial con todo lo que encarna de más oscuro. De esta manera se opone el amor maternal al dictador inhumano, la inocencia al mal, la dulzura a la violencia.
La materia del cuadro juega un papel central. Las aéreas del glacis se yuxtaponen a las partes donde la pintura, finamente aplicada, transluce el lienzo. La tela de seda, siempre presente en los cuadros que componen la serie de la Divina Comedia, aquí toma un relieve particular y se suma a la tela de lino para dotar al cuadro de una sensación táctil. La materia es omnipresente e interpela rememorando la presencia carnal de esos hijos “desaparecidos”, negando así la mera aceptación de su inmaterialidad.
Un espacio en diagonal separa esas dos figuras. No hay ningún encuentro, ningún intercambio, ni siquiera en sus miradas. Las madres están mirando hacia el espectador, mientras que la figura del Estado afirma su poder bajando la mirada hacia las madres. Pareciera que un abismo infranqueable se ha cavado entre estas dos entidades, bloqueando cualquier intento de dialogo.
Y sin embargo…ese rostro maternal e inmaculado evoca la figura de la Virgen María que, en el canto XXXIII de Dante, es “la antorcha de la caridad […], la verdadera fuente de la esperanza.” Es a partir de esa Dama que Dante escribe: “Tu eres grande y grande es tu poder […] tu bondad no solo socorre al que pide, sino que a menudo ella misma, se anticipa al pedido.
De hecho, esta esperanza y ese poder sobrenatural animan el combate de esas Madres de la Plaza de Mayo.
 
 

mercredi 28 novembre 2012

Version française

VENTES AUX  ENCHERES

Maria Lagrange

SVV PIASA

 14h, VENDREDI 30 NOVEMBRE

Espace Pierre Cardin

1 avenue Gabriel, 75008, Paris

 
EXPOSITION à l'espace Pierre Cardin
le jeudi 29 novembre de 11h à 18 h et vendredi 30 novembre de 11h à 12h 

 
Tableau mis en vente : "In Situ", Lot n°34
1988-1995
Huile et soie en tissu et papier sur toile de lin
Signée en bas à droite, 24 x 19 cm
Provenance : Atelier de l'artiste
Collection particulière, Paris
 










Contact : Andrea QUEJUAN B., Courtier Spécialiste de la Signature Lagrange

Portable : (00 33) 6.76.67.22.05 – Mail : andreacourtierlagrange@hotmail.fr
 

 

IN SITU
Critique réalisée par
Bérengère Lepine
Historienne de l’art
 
« Nel mezzo del cammin di nostra vita », « Au milieu du chemin de notre vie ». Ce premier vers du premier chant de l’Enfer, par lequel Dante non seulement sonne le début mais, plus profondément, situe sa Divine Comédie, revient comme un leitmotiv dans le tableau In Situ de Maria Lagrange. Ce voyage allégorique, voire biographique, à travers l’angoisse et la souffrance, se déroule dans une composition éclatante de couleur, où les formes se réunissent progressivement pour évoquer les éléments principaux de la scène et ainsi poser le décor. Nous distinguons l’oiseau de la tempête, les colonnes d’Hercule, la cascade qui se jette furieusement dans le fleuve infernal conduisant une barque vers un point rouge enflammé.
Ces quelques motifs esquissent un contexte mais interdissent que celui-ci soit définit précisément. Le narratif est délibérément flou. Il est impossible d’affirmer une lecture objective de la scène alors même que le titre du tableau semble contredire ce phénomène. In Situ : définition de l’environnement d’une action, de sa place d’origine. Mais si le lieu ici est évoqué, le sens du tableau se désincarne de l’espace qu’il occupe…
La figuration de la disparition, paradoxe qui sous-tend la série de la Divine Comédie de Lagrange, trouve dans cette toile une nouvelle forme d’expression. En dépeignant un espace d’action sans action, Lagrange met en scène une absence qui permet au spectateur de combler ce vide à la lecture de sa propre vie.
 Version Española
In situ
Crítica realizada por
Bérengère Lepine
Historiadora del arte
 
 
1988-1995



Oleo, seda en tela y papel sobre tela de lino.
Firmado abajo a la derecha, 24 x 19 cm
Proveniencia: Taller de la artista
Colección privada, Paris

"Nel mezzo di nostra vita del Cammin", "En medio del camino de nuestra vida". Ese primer verso del primer canto del Infierno, en el cual Dante no solamente nos anuncia el principio sino también, más profundamente sitúa su Divina Comedia, nos vuelve como leitmotiv en el cuadro “In Situ” de María Lagrange. Este viaje alegórico o biográfico, a través de la angustia y el sufrimiento, se despliega dentro de una composición explosiva de colores, donde las formas se reúnen progresivamente, para evocar los principales elementos de la escena y así, plantear el decorado escenográfico. Distinguimos el pájaro de la tempestad, las columnas de Hércules, la cascada que desemboca furiosamente en el rio infernal, conduciendo  una barca hacia un punto rojo enllamarado.
Estos motivos esbozan un contexto, pero impiden precisamente que este mismo se defina. La narrativa es deliberadamente borrosa. Es imposible establecer objetivamente una lectura de la escena, aunque el título de la obra parece contradecir estos fenómenos. In Situ: definición del  contexto de una acción, de su lugar de origen. Pero si bien ese lugar esta aquí evocado, el sentido del cuadro se desencarna del espacio que lo ocupa…
La figuración de la desaparición, paradoja que subyace en la serie La Divina Comedia de Lagrange, encuentra en esta tela una nueva forma de expresión. Pintando descriptivamente un espacio de acción sin acción, Lagrange pone en escena una ausencia que permite al espectador llenar ese vacío mediante la lectura de su propia vida.
 
 

 

dimanche 18 novembre 2012

Ventes Mois de Novembre 2012 / Ventas de noviembre 2012

Version Française
 
 
www.piasa.fr
http://www.piasa.fr/maria-lagrange-n%C3%A9e-en-1958-situ-1988-1995
Espace Pierre Cardin
1&3 avenue Gabriel 75008 Paris
75008 Paris

 
Si vous voulez acheter ces tableaux  appelez
Andrea Quejuan
Courtier spécialiste de la signature LAGRANGE
00 33 (O)6 76 67 22 05
 
 
Fiche technique

L’artiste

 
Maria Lagrange est une artiste hors pair qui exprime ses idées philosophiques  sur de multiples supports plastiques et adopte une démarche holistique des techniques picturales.
Elle surmonte courageusement le visuel cloisonné par l’histoire de l’art et garde volontairement une identité mystérieuse effacée derrière la diversité iconographique de ses nombreuses séries.
De ses protocoles picturaux se dégage une formidable liberté qui prend source dans les rigoureuses techniques anciennes de la peinture sur toile, glacis, sfumato, dessin en clair-obscur, etc. et les techniques actuelles issues de l’industrie de l’image, sans aucun préjugé ni revendication de style.
Politiquement expérimentatrice, elle utilise la liberté intellectuelle et factuelle de sa génération et de son genre pour explorer le champ visuel employant des solutions psychologiques, spirituels et philosophiques sans pour autant lâcher la condition sociologique qui la rattache à l’actualité.
Nous sommes confrontés à une idéologie picturale qui nous montre sa façon de vivre notre temps. Une idéologie attachée à la personnalité de l’artiste qui, par son vécu et sa singularité historique, nous amène à percevoir différemment notre époque attachée aux conventions créées  par les produits de l’art.
Pour parler de produit artistique, chez Maria Lagrange, l’essentiel est la vision d’ensemble qui constitue son œuvre tout au long de ses trente ans de carrière, sans concessions inutiles au système de production culturelle. Elle montre clairement qu’elle reste la  seule créatrice de son espace intellectuel en plein usage de sa liberté d’expression.

 
 
Série La Divine Comédie
 
Réalisée fondamentalement entre 1988 et 1998, cette série doit son nom aux points communs entre le vécu de LAGRANGE et  celui de Dante : art, politique, exil, famille, utopie mystique, etc.
Au 12ème siècle, la ville de Florence est la seule à réussir une révolution populaire, démocratique et laïque apportant un progrès  qui aboutira à la Renaissance. Au sein de la seule et nouvelle cité-état  du monde connu, les artistes étaient les piliers mystiques fondateurs de la nouvelle politique qui, plus tard, changera le monde entier.  Tout l’œuvre de Dante est un  miroir et une métaphore des années vécues par l’artiste en Argentine à l’époque de la dictature.
Ayant appartenu à la génération des trente mille disparus et d’un million d’exilés idéologiques d’Argentine,  LAGRANGE nous livre une forme visuelle de la « Disparition forcée de personne » (Convention  présentée par L’Argentine à l’ONU pour la création de la figure  juridique  du crime contre l’humanité des  Disparus).
L’œuvre nous montre la claire représentation d’un organisme social, conformé par la simultanéité des corps  et des actions que constitue le tissu vivant en perpétuel mouvement. Les scènes sont dans la majorité dépourvues de protagonistes (car ils sont forcément disparus du champ visuel) mais les absences  se font  présentes dans le corps collectif qui doit continuer malgré ce paradoxe.
La série de la Divine Comédie est un travail iconographique-pictural sur le temps humain qui « est » au présent  dans l’espace de vie et à la fois traverse le temps historique.
 
La Figuration graduelle
Le paradoxe d’ « être », et « être disparu » est mis en scène par la technique Figuration graduelle, inventée par l’artiste pour cette série.
La FG est un procédé adapté des anciennes techniques de trompe-l’œil, provenant de l’histoire de l’art, et divers effets optiques actuels qui permettent obtenir un effet de « disparition » d’un corps, ou une situation présente dans le champ visuel. Par la suite, les dispositifs peuvent « apparaître » par un processus graduel ou soudainement, produisant un effet révélateur, pour ensuite continuer à émerger et submerger de manière indéterminée.
ADER
Mercredi 21 novembre 2012
14h Salle 7
 
Contre-jour
Contre-jour (en vente chez ADER)
Tableau, huile sur toile de lin, technique mixte avec soie, de 24 x 35 (F3). Nous voyons dans cette pièce que le corps social est désincarné de ses éléments vivants, à tel point que les structures du destin sont visibles au second plan. En même temps, nous constatons que les situations interpersonnelles  ont du mal à se constituer. Les individus s’efforcent de simuler l’arrachement de plusieurs de leurs membres. Le centre géographique du tableau est habité par un soleil mourant qui saigne en produisant une lumière en contre-jour. La transparence grenat  de la couleur dénonce le drame, cherchant, dans la froideur verte qui touche les corps,  la sérénité de la phtalocyanine de cuivre chloré qui, comme le cri de Munch, s’écoute dans le silence.  


 











 
PIASA

Vendredi 30 de novembre 2012

ESPACE PIERRE CARDIN
Espace Pierre Cardin
1&3 avenue Gabriel 75008 Paris
75008 Paris

14 h


In Situ

 
 



 
Version Española
 
 
 
 











Si vive en el exterior y quiere comprar estos cuadros
llame a
Andrea Quejuan
Courtier spécialiste de la signature LAGRANGE
00 33 (O)6 76 67 22 05

La artista

María Lagrange es una artista única que expresa sus ideas filosóficas sobre múltiples soportes plásticos y adopta un enfoque holístico de las técnicas en pintura.


Valientemente, supera las tabicaciones visuales instituidas por la historia del arte y mantiene voluntariamente una identidad misteriosa, ubicándose por detrás de la diversidad iconográfica de sus numerosas series.


Sus protocolos de trabajo conforman una enorme libertad pictórica cuyas raíces se encuentran en las rigurosas técnicas antiguas de la pintura sobre tela, glacis, sfumato, dibujo claroscuro, etc., junto a las técnicas actuales de la industria de la imagen, sin ningún tipo de prejuicio, ni reivindicación alguna de estilo.


Políticamente experimentadora, utiliza la libertad intelectual y factual de su generación y género para explorar el campo visual, usando soluciones de otros campos, como el psicológico, espiritual y filosófico, sin soltar la condición sociológica, que la mantiene inserta en la actualidad.


Nos confrontamos aquí a una ideología pictórica que nos muestra su manera de vivir nuestro tiempo. Ideología unida a la personalidad del artista que, a través de su experiencia y de su singularidad histórica, nos lleva a percibir de forma diferente nuestro tiempo, demasiado atado a las convenciones creadas por los productos del mercado del arte.


Para hablar sobre el producto artístico, en el caso de María Lagrange, la clave es la visión de conjunto que constituye su trabajo a lo largo de sus treinta años de carrera, sin concesiones innecesarias al sistema de producción cultural. Esto demuestra claramente que sigue siendo la única dueña de su espacio intelectual pleno de su libertad de expresión.

 


Serie La Divina Comedia


La mayor parte de esta serie fue realizada entre 1988 y 1998, su nombre se debe a las similitudes entre las experiencias de Lagrange y el Dante: el arte, la política, el exilio, la familia, la utopía mística, etc.


En el siglo 12, la ciudad de Florencia, es la única en lograr la primera revolución popular, democrática y laica, cuyo progreso conducirá al Renacimiento. En el centro de la nueva ciudad-estado del mundo conocido, los artistas fueron los pilares místicos que sustentaron la nueva política que más tarde cambiaría el mundo entero. El trabajo de Dante es un espejo y una metáfora de años vividos por la artista en la Argentina durante la época de la dictadura.



Habiendo pertenecido a la generación de treinta mil desaparecidos y un millón de exiliados ideológicos, LAGRANGE nos revela una forma visual de "desaparición forzada de personas" (Convención presentada por la Argentina, ante las Naciones Unidas para la creación dela figura jurídica de Desaparecidos y designarla como crimen de lesa humanidad).


La obra exhibe una clara representación visceral del organismo social, conformado por la simultaneidad de los cuerpos y las acciones que constituyen el tejido vivo en constante movimiento. Las escenas, en su mayoría carecen de protagonistas (debido a que están forzosamente “desaparecidos” del campo visual), pero las ausencias se hacen presentes en los faltantes del cuerpo colectivo que debe continuar funcionando a pesar de esta paradoja.


La serie de la Divina Comedia es un trabajo iconográfico-pictórico que trata la cuestión del tiempo humano, que "existe" en el presente, dentro de un espacio de la vida, mientras que a su vez atraviesa el tiempo histórico.

 



Figuración gradual


La paradoja de "ser" y estar "desaparecido", se evidencia por medio de la técnica Figuración gradual, creada por el artista para esta serie.

La FG es un procedimiento adaptado de las técnicas antiguas de “trompe-l'oeil”,provenientes de la historia del arte, sumadas a diversos efectos ópticos modernos que permiten obtener la ilusión de la "desaparición" de un cuerpo, o una situación dentro del campo visual. Posteriormente, los dispositivos pueden "aparecer" a través de un proceso gradual o de modo repentino, produciendo un efecto contundente de revelación, luego la imagen continua a surgir y sumergirse en ella misma de manera indeterminada.


Contraluz (disponible en la venta ADER)

Cuadro, óleo sobre lienzo, collages en seda, 24 x 35 (F3). Vemos en esta pieza que partes del cuerpo social esta desencarnado de algunos de sus miembros vivientes, hasta el punto que las estructuras del destino que se hayan en el fondo se vuelven visibles. Al mismo tiempo, se constata que las situaciones interpersonales son difíciles de establecer. Las personas se esfuerzan por simular el arrancamiento de varios de sus miembros. El centro geográfico del cuadro está habitado por un sol moribundo que irradia una luz a contraluz. La transparencia de color granate denuncia el drama, buscando en el frío verde que invade los cuerpos, la serenidad de ftalocianina de cobre clorada, que como en “El grito” de Munch, se escucha en silencio.







Información sobre las casas de subastas
 





La siguiente es la lista de las 20 mejores "Société de Ventes Volontaires" (SVV) de Francia, resultado del 2011 según "Art Media Agency". Solo en Paris hay alrededor de 80 "SVV" sin contar con la región parisina (los alrededores de Paris) y el resto de Francia.

 

La venta del miércoles es con el estudio ADER, la del 30 de noviembre con PIASA; también ya tenemos confirmadas, Europauction, Versailles Enchères, Pierre Bergé y otras en curso también de esta lista. Para darle una idea de nuestra ubicación.

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Las subastas las organizan las "SVV" pero se realizan en una institución que se llama DROUOT. Este establecimiento fue inaugurado por primera vez el 1 de junio de 1850. Es el lugar mas antiguo que existe en el mundo en realizar ventas de subastas. Toda esta "gran familia" son personas que vienen trabajando de generaciones tras generaciones, son un grupo muy prestigioso y exclusivo que asegura la experiencia necesaria para lograr experticia. DROUOT le dio a Paris el nombre de "Capital Mundial del Mercado del Arte", por ahí pasan las mas valiosas firmas del mundo,Van Gogh, Chagall, Dali, Hiroshige, etc y por supuesto la obra de María LAGRANGE, quien tiene una cotización progresiva desde hace 20 años..

 

 

LISTA DE LAS MEJORES "SVV" 2011 SEGUN "ART MEDIA AGENCY":


 

1- Sotheby’s France. Montant adjugé : 144,7 M€, contre 79,7 M€ en 2009 ;

2- Christie’s France. Montant adjugé : 144,3 M€, contre 383,1 M€ en 2009 ;

3- Artcurial-Briest-Poulain-F.Tajan. Montant adjugé : 81,8 M€, contre 55,3 M€ en 2009 ;

4- Piasa. Montant adjugé : 36,5 M€, contre 26,5 M€ en 2009 ;

5- Tajan. Montant adjugé : 29,7 M€, contre 24,7 M€ en 2009 ;

6- Millon et Associés. Montant adjugé : 25,9 M€, contre 23,1 M€ en 2009 ;

7- Claude Aguttes. Montant adjugé : 25,8 M€, contre 26 M€ en 2009 ;

8- Cornette de Saint Cyr Maison de Ventes. Montant adjugé : 20,6 M€, contre 18,7 M€ en 2009 ;

9- Pierre Bergé et Associés. Montant adjugé : 19,8 M€, contre 16,7 M€ en 2009 ;

10- Beaussant-Lefevre. Montant adjugé : 16,7 M€, contre 16,3 M€ en 2009 ;

11- Gros & Delettrez. Montant adjugé : 11,3 M€, contre 14,2 M€ en 2009 ;

12- Versailles Enchères. Montant adjugé : 10,7 M€, contre 7,9 M€ en 2009 ;

13- Société Thierry de Maigret. Montant adjugé : 10 M€, contre 10,0 M€ en 2009 ;

14- Osenat. Montant adjugé : 10 M€, contre 13,3 en 2009 ;

15- Europ Auction. Montant adjugé : 10 M€, contre 0,6 M€ en 2009 ;

16- Fraysse et Associés. Montant adjugé : 10 M€, contre 8,5 M€ en 2009 ;

17- Binoche Renaud et Giquello. Montant adjugé : 9,7 M€, contre 8,2 M€ en 2009 ;

18- Camard & Associés. Montant adjugé : 8,3 M€, contre 4,8 M€ en 2009 ;

19- Delorme, Collin du Bocage. Montant adjugé : 8,2 M€, contre 7,7 M€ en 2009 ;

20- Ader. Montant adjugé : 7,9 M€, contre 5,4 M€ en 2009.

 









 





vez el 1 de junio de 1850. Es el lugar mas antiguo que existe en el mundo en realizar ventas de subastas. Toda esta "gran familia" son personas que vienen trabajando de generaciones tras generaciones, son un grupo muy prestigioso y exclusivo que asegura la experiencia necesaria para lograr experticia. DROUOT le dio a Paris el nombre de "Capital Mundial del Mercado del Arte", por ahí pasan las mas valiosas firmas del mundo,Van Gogh, Chagall, Dali, Hiroshige, etc y por supuesto la obra de María LAGRANGE, quien tiene una cotización progresiva desde hace 20 años..